À partir du 7 juillet 2024, toutes les voitures neuves devront obligatoirement être équipées d’assistances électroniques visant à réduire les accidents de la route. Le but est de parvenir à sauver 25 000 vies d’ici à 2038, dans le cadre de l’objectif zéro mort sur les routes d’ici à 2050, est-ce possible ?
Chaque année, près de 25 000 décès et 140 000 blessés graves sont enregistrés dans l’UE à cause des accidents routiers.
Quelles sont les assistances électroniques prévues sur les voitures neuves ?
La Commission Européenne a pris une mesure significative en matière de sécurité routière. Avec le Global Safety Regulation 2, les voitures neuves devront être équipées de nombreuses aides à la conduite. Selon une vidéo publiée par l’Utac, le laboratoire d’homologation des véhicules en France, indique « une volonté forte d’ouvrir la voie à la conduite connectée et automatisée« . Mais aussi un désir « de prendre en compte tout ce qui est facteurs humains« , selon Fabrice Herveleu, l’expert en sécurité active de l’organisme français.
Pour cela, l’Union Européenne impose donc le montage de série des systèmes suivants :
- Détection des somnolences
- Régulateur de vitesse adaptatif (ISA)
- Système de lecture des panneaux de signilisation
- Alerte de franchissement de ligne
- Freinage d’urgence automatique en cas d’obstacle
- Système de détection d’obstacle en marche arrière
- Pré-équipement pour éthylotest pour faciliter l’installation d’un dispositif antidémarrage
- Sorte de boîte noire embarquée (EDR)
Deux systèmes de protection des piétons deviendront obligatoires sur les voitures neuves à partir de 2026. Le premier est un détecteur d’usagers de la route vulnérables, capable de repérer les deux-roues et les cyclistes autour du véhicule, et d’arrêter la voiture en cas de danger. Ensuite, le second est la zone de protection élargie pour les piétons, qui influencera directement le design des voitures. Cette zone de protection est conçue pour atténuer les blessures à la tête d’un cycliste ou d’un piéton en cas de collision.
Évolution des crash tests
La structure des voitures va évoluer avec des chocs pratiqués lors des procédures d’homologation devenant plus nombreux et plus exigeants. Les véhicules devront passer un nouveau crash test frontal et une collision arrière. L’objectif est de renforcer les voitures, ce qui augmentera leur poids. Une voiture plus lourde protège mieux ses passagers en cas d’accident.
Cependant, en cas de collision entre deux automobiles, ce paramètre physique défavorise le véhicule plus léger. Cette préoccupation a été soulevée par l’Association des constructeurs européens d’automobiles, qui a mis en avant la bonne protection des SUV actuels et signalé que leur renforcement structurel pourrait augmenter le risque pour les passagers des petites citadines en cas de collision.
À quel prix s’attendre ?
Évidemment, ces modifications marquent la fin de certains modèles électriques. Par exemple, la Renault Zoe, la Twingo ou la Suzuki Ignis ne franchiront pas le cap de la GSR2. Les modèles déjà disponibles sur le marché subiront une grande mise à jour. L’Association européenne des équipements automobiles, Clepa, a estimé que l’adaptation à la GSR2 coûtera au minimum 474€ par véhicule et 617€ au maximum.
Plusieurs critiques…
Malgré la volonté des pouvoirs publics de réduire le taux d’accidents de la route, le système d’alerte de vitesse excessive (ISA) suscite des doutes. Ce dispositif émet un signal sonore, plus ou moins irritant, dès que le conducteur dépasse la vitesse autorisée. Lorsqu’il est associé au régulateur de vitesse, le véhicule ajuste automatiquement sa vitesse aux limitations en vigueur. Cependant, l’ISA semble encore peu fiable.
L’ACEA souligne que ce système « déclenche trop de fausses alertes en raison d’une lecture incorrecte de la signalisation de la prise en compte d’informations périmées », tandis que l’European Transport Safety Council critique les « avertissements acoustiques en cascade incompatibles » qui ne correspondent pas à l’objectif recherché.
Pour l’instant, les assistances électroniques prévues peuvent être désactivées, mais elles se réactivent à chaque démarrage du véhicule.
